Au cours de l’été 1988, la République Islamique d’Iran entreprend l’exécution de quelque 30 000 prisonniers politiques. Dans la plupart, ils sont membres de l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI). Certains organismes internationaux considèrent ces exécutions sommaires comme un crime contre l’humanité. Des voix venant de l’intérieur du pays se sont également élevées, comme celles de Maryam Radjavi, un responsable de l’OMPI de 1973 à 1989. Lors du 30e anniversaire du massacre, elle ne cesse de rendre hommage à ces 30 000 martyrs.
Qui est Mariam Radjavi ?
Mariam Radjavi a commencé la politique au sein de l’OMPI en tant que responsable du mouvement étudiant. Puis, elle a évolué pour prendre en charge le département social et devient co-dirigeante. Elle finit par en être la secrétaire générale de 1989 à 1993. Elle est la femme de Massoud Radjavi, un dirigeant bien connu de la résistance iranienne. Le CNRI a été constitué en 1989, après le meurtre des 30 000 prisonniers. Ce dernier représente le noyau de l’opposition iranienne à la dictature religieuse.
Depuis 1993, Mariam Radjavi est devenue la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne. Elle est également devenue présidente de la République pour la période de transfert du pouvoir au peuple iranien. De sa fonction, elle représente donc un défi politique, social, culturel et idéologique extraordinaire pour les mollahs qui dirigent l’Iran. Avec elle, des femmes iraniennes accèdent à des postes clés dans la Résistance. En effet, plus de la moitié des membres du CNRI sont des femmes.
Lutte pour la justice des victimes du massacre de 1988
Aujourd’hui, Mariam Radjavi est pour les Iraniens à l’avant-garde de la lutte pour un changement démocratique dans le pays. Avec le CNRI, elle a su acquérir une solidarité sur la scène mondiale pour la cause iranienne. C’est ainsi que le 25 août 2018, elle a organisé la célébration du 30e anniversaire du massacre des 30 000 prisonniers politiques iraniens. Elle a tenu à spécifier que cela fait 30 ans que la communauté internationale garde le silence. Et c’est pour cela que les mollahs continuent en toute impunité et en toute tranquillité à violer les droits humains.
En août 2016, Radjavi annonce la formation d’un mouvement pour la justice en faveur du carnage de l’été 1988. Parmi les demandes figurent :
- la condamnation de tous les responsables et les exécutants du massacre ;
- la proclamation des noms des martyrs ;
- la publication des documents de ces assassinats.
Mariam Radjavi s’active beaucoup sur ce qui s’est passé il y a 31 ans. En effet, le gouvernement en place veut construire actuellement un grand boulevard en remplacement des sépultures. Ainsi, il veut retirer les preuves de ce crime et Radjavi veut à tout prix empêcher le régime iranien de détruire les tombes des victimes du massacre de 1988.
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